Le livret A et le LDD qui sont devenus le livret de développement durable et solidaire depuis 2016, et sont deux variantes de l’épargne réglementée. Ces deux dispositifs proposent quasiment les mêmes conditions (exonération de prélèvements sociaux, intérêts non-imposables, taux de rémunération…). On leur trouve tout de même quelques points qui les différencient l’un de l’autre.
Les caractéristiques communes entre le Livret A et le LDD
– La Fiscalité dérogatoire
Ce sont deux produits d’épargne réglementée qui bénéficient d’une exonération des intérêts perçus au 31 décembre de chaque année, à lesquels sont entièrement non imposables. Il n’y a donc ni prélèvement forfaitaire libératoire, ni d’imposition sur le revenu ou de prélèvements sociaux. En outre, aucun des deux produits ne sera concerné par le prélèvement forfaitaire unique sur les revenus du capital de 30 %.
– Le Mode de calcul des intérêts annuels le mode de calcul du taux
Les intérêts accumulés par les deux sont calculés de façon similaire, c’est-à-dire par quinzaine civile (du 1er au 15 et du 16 au 30 ou 31 du mois). Comme pour toute épargne réglementée, le taux de rémunération est déterminé par le gouvernement avec le concours de la Banque de France pour les deux produits, ce que l’on peut lire sur ce site.
Pour fixer le taux, deux calculs sont effectués à savoir un premier qui s’appuie sur l’inflation et le deuxième qui consiste à faire la moyenne entre les taux monétaires à court terme. En général, ce sera le plus élevé des deux résultats qui sera choisi. Parfois, c’est le contraire, dans l’optique gouvernemental de booster le pouvoir d’achat des Français pour faire face à l’inflation.
Le taux du LDD est aligné à celui du livret A à chaque révision de celui-ci dont l’officialisation se fait par arrêté ou avis. Dans une perspective de stabilisation de la rémunération des deux produits, le taux est fixé à 0,75 % net depuis le 1er février 2018 et ceci jusqu’au 31 janvier 2020.
– L’inscription : ses points communs
L’ouverture d’un LDDS et d’un livret A est accessible à toute personne respectant les conditions afférentes. Pour le premier, il faut être majeur et domicilié fiscal en France tandis que le deuxième peut être ouvert par un mineur contribuable en France ou non. La souscription peut se faire dans n’importe quel réseau bancaire classique qui la propose (Hello Bank, BforBank, Monabanq, Fortuneo, ING Direct, Boursorama).
Les points qui les différencient
- Le LDDS n’est pas autorisé pour le paiement des impôts, ce qui n’est pas le cas du livret A pour lequel certaines banques acceptent un tel prélèvement.
- On prévoit pour le LDDS (disposition en attente d’application du décret) la possibilité d’une affectation partielle à l’économie sociale et solidaire sous forme de don. Ceci ne concerne pas le livret A.
- Si la collecte des deux dispositifs est effectuée par des établissements bancaires, leurs utilisations ne sont pas les mêmes. Le montant collecté sur le LDD sera versé à 65 % au fonds d’épargne de la Caisse des dépôts et Consignations. Il sert à financer les PME et les TPE ainsi que les projets en rapport avec le développement durable. Centralisée à 59,5% par la CDC, la collecte du livret A est destinée à la subvention de la politique de la ville et à la construction de logements sociaux.
- Le titulaire d’un LDDS peut faire un dépôt limité à 12 000 euros tandis que détenteur d’un livret A peut verser jusqu’à 22 950 euros. A cause de cette différence de plafond, il a davantage de comptes LDD que de livret A saturés (16,7 % vs 5,2 % en 2017).
Pour conclure, la vocation de développement durable et d’économie solidaire du LDD en fait un placement idéal pour toute personne se sentant concernée par les mêmes causes et qui souhaite investir à court terme. Pour un mineur, il serait plus avantageux d’ouvrir un livret Zébulon ou un livet jeune.